PHOSMA-G2LOQ

L'air était vif et froid. Une fine pluie glissait sur les feuilles des grands arbres qui dominent le payasage.

Une nef silencieuse se posa dans une des Allées. Quand la porte d'embarquement se posa et laissa sortir un jeune homme, un éclair frappa le ciel. On aurait dit un rêve... Le vent était plus violent, la clarté plus diffuse, presque maladroite. L'ombre gagne. Dans les reflets mordorés des feuilles qui senvolent, quelque chose vient de s'éveiller. La nature porte en elle de nouveaux frissons, ou peut être de vagues souvenirs.

L'être marche sans bruit. Son pas est un silence qui se répète, qui s'évade, contenu dans un geste, libéré dans un autre. Il s'approche des rues, des bruits et de la vie qui gronde malgrès le mauvais temps. Errent çà et là des personnages affairés, qui courent, aveugles, ne sentant pas l'ombre qui s'avance et qui ne laisse aucune trace.

Il s'arrête. Une auberge qui semble grande, populaire, peut être le centre de la Cité d'Harcennor... . Le chant du Phoenix. Il pousse la lourde porte, s'y glisse et la rerferme en silence. Quelques gouttes d'eaux tombent de ses cheveux noirs. Ses yeux ultramarins sondent l'endroit. C'est calme, un air ensommeillé fait écho aux vagues chanson d'un ivrogne, dans un coin.

Le jeune homme passe pres des flambeaux éternels. La lumière qui s'en dégage le découvre un peu pour la première fois. C'est un enfant, l'on dirait, qu'une vie violente a rendu triste et mélancolique. Ses Cheveux courts sont un peu rebelle et les traits de son visage sont d'une finesse presque féminine. Un diadème d'un bleu sombre trône sur son front, entouré par des Arabesques savantes et mystérieuses.

Et dans son cou, un Phoenix Noir semble battre, comme une trace vivante dans l'être de chair.

A sa taille, une épée d'une richesse exceptionnelle, confiné dans un fourreau, ne laissant apparaître qu'un pommeau finenement ciselé, formant un oiseau aux ailes repliés. Son oeil est un rubis.

Il touche le bar avec ses mains, et relève doucement sa tête. Un garde s'est approché de lui. Son visage est dur, il interroge et ses lèvres restent closes.

Un courant passe dans l'âme pour y répondre:

PHOSMA, emperer G2LOQ...

La suite est un long silence. On lui sert un verre étrange aux couleurs d'arc-en-ciel.

La pluie semble s'apaiser, le vent n'est plus qu'un murmure, et les feuilles dorment dehors d'un sommeil léger